Beaucoup de personnes confondent la comptabilité et la gestion, or pour un dirigeant, l’une et l’autre sont presque indissociables (quoique !). Elles sont cependant totalement nécessaires. Comptabilité, gestion, fiscalité, patrimoine, blablabla… Tous les chefs d’entreprises ne sont pas comptables ou gestionnaires. Ce n’est pas votre cœur de métier ? Pas grave ! Petit focus sur qui fait quoi !
A quoi sert la comptabilité ?
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Aujourd’hui, la comptabilité générale nous sert à payer nos impôts et taxes à l’État, point à la ligne ! En effet, en fonction du résultat net comptable, nous paierons ou pas notre participation à la vie collective. Car n’oublions pas que nos impôts (personnels et professionnels) servent à payer les écoles, les aides sociales, les routes, les hôpitaux, les ponts, le gouvernement, et cette liste est non exhaustive bien sûr.
Bref, si nous cherchons un peu plus loin, la comptabilité n’est pas un truc super moderne. Nous en retrouvons des traces à la préhistoire. Évidemment, c’était moins élaboré qu’aujourd’hui, puisqu’il s’agissait surtout d’inventaires.
Dès l’Antiquité(de 3300 avant JC jusqu’à 476 après JC), ce sont les Intendants des grandes maisons qui tiennent une comptabilité pour leurs bonnes relations avec les banquiers et les marchands.
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En 1493, Luca Pacioli édite un ouvrage pédagogique sur la comptabilité. Il explique comment utiliser deux comptes comptables et l’impact que cela peut avoir sur le patrimoine (s’il y a un patrimoine plus important ou des dettes par exemple).
Du XVème au XIXème siècle, les techniques comptables évoluent. Mais c’est avec l’industrialisation du XXème siècle, que la comptabilité s’harmonise et qu’en 1942, le premier plan comptable voit le jour.
Ce qu’il faut retenir, c’est que la comptabilité générale n’est pas la même dans tous les pays et qu’ici, en France, elle sert à déclarer nos pertes, bénéfices et revenus uniquement.
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La comptabilité analytique, elle, sert à analyser certaines données pour les gestionnaires. Elle est l’outil qui sert à mener une enquête pour savoir ce qui se passe exactement dans notre entreprise. C’est l’indispensable pratique qui permet de faire parler les chiffres de façon utile et de donner une véritable vision de la vie de l’entreprise.
Et la gestion alors, c’est quoi ?
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La gestion quant à elle est l’acte, voire l’art, de piloter son activité professionnelle pour atteindre un objectif. Ainsi, si la comptabilité permet d’avoir une photographie d’une entreprise à un instant T, elle est un outil pourla prise de décision pour une gestion optimisée.
Jusqu’à la fin du moyen-âge (le XVème siècle), l’entreprise telle qu’on la connaît aujourd’hui n’existe pas. Ce sont surtout des échanges qui existent avec les marchands et les banquiers, échanges commerciaux développés par les Croisades. A la Renaissance, la découverte du Nouveau Monde et l’invention de l’imprimerie développe l’idée même de ne pas perdre d’argent en ramenant des marchandises (en tenant compte par exemple du coût du voyage en caravelle) !
Les colonies font jour en Espagne, en Italie, en France, en Angleterre, dans les Pays-Bas où la notion même de capitalisme voit le jour d’une façon frénétique. Vendre oui, mais pas à n’importe quel prix ! Une corrélation entre l’offre et la demande pointe le bout de son nez, et les États ne sont pas aveugles. Les entreprises essaient de s’en sortir le mieux possible entre la monnaie des États, les intérêts des banquiers, le prix d’achats des marchandises et ce que représente la marge qu’elles font sur les ventes. La gestion est alors mise en place.
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C’est évidemment à l’air de l’Industrialisation que différents types de gestions apparaissent. C’est grâce à ce pilotage pointu des entreprises et industries que les innovations technologiques voient le jour pour gagner de l’argent et du temps, et gagner toujours plus, car le temps c’est de l’argent (c’est bien connu !).
La base même d’une entreprise étant la croissance, la gestion devient alors la seule solution pour évoluer.
L’expert-comptable est-il le gestionnaire de l’entreprise ?
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Que nenni ! Certainement pas ! Notre Expert-Comptable édite nos comptes, les contrôle et fait des déclarations auprès de l’État. N’attendez pas de lui qu’il gère notre boîte. Très clairement, il/elle n’est pas là pour ça ! Ce n’est pas son job ! C’est un peu comme si nous demandions à quelqu’un de draguer quelqu’un qui nous plaît ! Pareil !
Bien sûr, si nous avons un expert-comptable digne de ce nom (donc un vrai, un bon quoi !), il pourra nous traduire et nous expliquer notre bilan : c’est-à-dire quelle était la santé de notre entreprise un an auparavant. Eh oui ! Un bilan n’est pas un instantané de votre activité immédiate, mais c’est vraiment une vue du passé à un moment donné. Ainsi s’il est au top,notre expert-comptable nous aidera à comprendre ce qui s’est passé dans notre boîte et les conclusions que nous devons en tirer. Mais pour ça, il faut que ce soit un véritable professionnel, et croyez-moi, les BONS experts-comptables ne courent pas les rues !
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Le pilotage de notre entreprise doit rester entre nos mains et seulement entre nos mains. Ce n’est pas la mission de l’Expert-Comptable de décider de l’avenir de notre entreprise, ni de choisir son orientation, ni de prendre des décisions à notre place. En revanche, il/elle est de précieux conseils car il/elle peut tirer des signaux d’alertes, nous accompagner pour choisir ou modifier notre statut juridique, faire les déclarations à l’État et surtout pour communiquer avec nous sur le résultat du bilan. Parfois, s’il est super sympa, il peut même parler le langage « banquier », ce qui n’est pas négligeable, je vous l’avoue.
Autrement dit comme le disait Miles Thomas, un homme d’affaires gallois « Un comptable compétent annonce la veille ce que les économistes prévoient le jour même pour le lendemain ».
On peut se demander avec tout ce qui arrive aujourd’hui, pourquoi consommer local et chez des commerçants de proximité ? Surtout que par internet, la proximité physique de quelques petits kilomètres peut vite devenir quelques dizaines de kilomètres… Petit focus sur cinq bonnes raisons de consommer local.
1 – Soutenir l’économie locale
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Consommer local, c’est soutenir l’économie de notre commune ou de notre département. C’est permettre à des « petits » entrepreneurs, des commerces, des producteurs du coin, des artisans de vivre dignement de leurs activités et dans de bonnes conditions. C’est éviter les licenciements, pérenniser l’emploi et peut-être même en créer. Acheter « équitable », ce n’est pas toujours acheter à un agriculteur d’Amérique du Sud ou d’Afrique, c’est acheter ici et maintenant des produits d’à côté de chez nous.
2 – Prendre soin de notre santé
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Consommer local, c’est prendre soin de notre santé. C’est manger mieux et manger bon en joignant l’utile à l’agréable. C’est acheter des produits d’exception cultivés dans le respect des saisons et de notre territoire ! C’est avoir la garantie d’acheter des produits frais qui bénéficient d’une réglementation stricte qui protège le consommateur. C’est aussi découvrir par voie digitale ou physiquement, le talent des artisans et profiter des conseils de commerçants experts dans leur cœur de métier qui sont aussi nos voisins.
3 – Avoir une démarche écologique
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Consommer local, c’est avoir une démarche écologique parce que, même si vous vous faites livrer un produit qui vient de 10 ou 30 km autour de chez vous, cela polluera toujours moins que s’il a parcouru 10.000km. Et puis, ne nous mentons pas : le circuit court est toujours plus économique au bout du bout parce que nous évitons les transports bien sûr, mais aussi les procédés de conservations (additifs en tout genre) et les emballages plutôt nombreux quand les produits transitent par avion ou par bateau.
4 – Avoir le droit à la parole
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Consommer local, c’est avoir le droit à la parole. Un artisan local, le commerçant d’à côté de chez vous, la boutique du coin sera toujours plus à même de vous écouter et de vous proposer, même par voie digitale, des produits faits pour vous et grâce à vous. C’est devenir un client VIP. C’est être reconnu par une entreprise à côté de chez nous et bénéficier de prestations privilégiées. C’est être à l’origine d’un lien particulier qui se créé entre l’offre et la demande. C’est un artisan, un producteur ou un commerçant qui prend soin de vous, s’inquiète de ne pas vous avoir vu la semaine dernière, demande de vos nouvelles… C’est savoir que vous existez et que vous comptez pour d’autres personnes !
5 – C’est un acte politique !
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Consommer local, c’est un acte politique ! C’est défendre nos valeurs, exister aujourd’hui et décider du monde de demain pour les générations à venir ! C’est choisir d’être actif dans notre vie et assumer les décisions que nous prenons. C’est être conscient que demain ne sera que ce que nous en faisons aujourd’hui. Le futur n’est possible que si nous nous offrons un monde meilleur !
C’est quand la sève monte qu’il faut semer, planter, et organiser nos jardins… Les embellir, c’est zen et ludique. Après deux années bien singulières, toutes celles et ceux qui ont la chance d’avoir un jardin ne diront pas le contraire : ils sont des paradis secrets et nos espaces de liberté !
Comment préparer mon jardin avant les plantations ?
C’est bien simple, il faut tout remettre en ordre ! Dans un premier temps, il faudra tailler les haies, les arbustes et les arbres afin de les rafraîchir et de leur redonner de la vigueur.
Istock @Lorenza Marzocchi
Dans un second temps, il vous faudra prendre soin de la terre de vos massifs et de vos jardinières. En effet, après le froid et les pluies de l’hiver, la terre devient compacte. Il convient alors de la gratter et de l’aérer puis d’enlever les mauvaises herbes. Cela lui permettra de booster vos plants surtout, si vous rajouter du terreau et/ou du compost afin de redynamiser tout ce petit monde.
C’est aussi le moment de repenser vos massifs et l’implantation de vos jardins : enlever les plantes que vous n’aimez pas et celles qui sont mortes. Plantez-en de nouvelles ! Peut-être même aurez-vous envie d’être créatif et de réaménager votre espace vert.
Pourquoi semer des fleurs ?
Tout simplement parce qu’un jardin, c’est vivant ! Planter des fleurs signifie que les abeilles et les autres insectes pollinisateurs(même le vent) vont transporter le pollen qui est parfois la bête noire des allergiques.
Istock @L Feddes
La pollinisation est vitale pour l’environnement. Les graines, les fruits et les pollens sont essentiels pour perpétuer les espèces végétales et pour que certains mammifères, oiseaux et insectes puissent se nourrir.
La Capucine, le Coquelicot, la Marguerite, l’Immortelle, le Muflier, la Lavande, le Lilas de Californie, la Clématite à grandes fleurs, la Centaurée, le Camélia, le Rhododendron ou encore le Dahlia seront des petites touches de couleurs et de senteurs qui vont donner du pep’s à votre petit paradis.
Deux petits conseils pour les allergiques :
Istock @ASIFE
Évitez alors de planter ces petites merveilles sous vos fenêtres et près de vos baies vitrées.
Si comme moi, vous voulez profitez à 100 % de votre jardin, demandez à votre allergologue qu’il/elle vous teste sur les pollens qui vous rendent allergique. De cette façon-là vous sublimerez votre jardin grâce à vos fleurs sans gêne aucune.
Comment décorer notre côté outdoor ?
C’est comme partout, là aussi il y a des tendances ! Cette année, le mobilier de jardin aura des accents artisanaux grâce à des matières naturelles (coton, lin…). Les salons de jardins, les fauteuils et les transats seront en bois ou en rotin avec des teintes pastels, beiges, terracotta et marron.
Istock @KatarzynaBialasiewicz
N’hésitez pas, dans ces espaces extérieurs (terrasses, patios et jardins), à agrémenter la déco avec des plantes grasses en pots en terre cuite. Dans des bacs ou des jardinières sur pieds (en bois, en zinc ou en alu), semez des plantes aromatiques (thym, ciboulette, estragon, basilic, coriandre, aneth…) et des tisanes (menthe, mélisse, camomille, verveine, romarin). Le macramé sera aussi la petite touche hyper chic qui adoucira l’ensemble.
Pour le côté zen, si vous aimez boire un café ou un thé dans le jardin, pensez à installer des bancs sous un arbre ou près d’une haie pour bénéficier d’une agréable vue ombragée sur votre Éden. Il faudra les préférer avec des pieds métalliques (pour éviter qu’ils s’abîment sous la pluie). Éventuellement, déposez quelques cousins confortables pour y faire une petite sieste.
Et pour mieux profiter de votre jardin, voici quelques livres qui pourraient bien vous inspirer…
Le jardin planétaire de Gilles Clément
Gilles Clément enseigne à l’École d’Architecture de Versailles et à l’École Nationale Supérieure du Paysage. Jardinier, paysagiste, botaniste, ingénieur agronome, et entomologiste, il réfléchit à l’homme dans son environnement, et à ces lieux de vies que son nos jardins qui pourraient se « planétariser » et faire de la terre un jardin global pour nous tous. Dès 1972, il élabore de célèbres jardins tels que les jardins du château de Blois, le jardin du domaine de Rayol, les jardins de l’abbaye de Valloire, et les jardins de l’Arche entre autres. Il a aussi été Paysagiste à l’École de Versailles.
Le jardinier écrivain a publié plusieurs dont : Le jardin planétaire !
« Dans cette promenade, il nous entraîne au » jardin des connaissances « , où les sciences croisent l’art, l’imaginaire, les mythes et les légendes, dans un espace de verdure et de poésie. Diversité, mouvement, assemblage entre les êtres vivants : la nature offre les richesses de son paysage à l’homme-jardinier. A celui-ci d’organiser son territoire et d’y ménager la vie selon sa culture et à son échelle. Prélever sans appauvrir, consommer sans dégrader, produire sans épuiser, vivre sans détruire, c’est possible. Le » jardin des expériences » le raconte et dit comment le jardinier, citoyen planétaire, agit localement, au nom et en conscience de la planète. »
La permaculture au jardin mois par mois de Damien Dekarz
La permaculture est l’art de concevoir des espaces autosuffisants côté cultures, jardins et/ou potager et respectueux de l’homme et de l’environnement.
Damien Dekarz a rédigé un ouvrage accessible à tout le monde, illustré et simple concernant cette pratique écologique et ludique.
Toutes les plantes de jardin, pour toutes les envies & toutes les situations de Didier Willery
Didier Willery est l’auteur d’une trentaine de bouquins sur les jardins et les plantes en 35 ans de bons et loyaux services. Jardinier et photographe le spécialiste français des plantes. Vous pouvez le suivre sur son site www.didierwillery.com
Comment choisir ses plantes pour avoir un beau jardin selon la qualité de notre sol, notre climat, les saisons… C’est tout un art que développe Didier Willery dans son magnifique livre.
Toutes les plantes supportant la sécheresse d’Aurélien Davroux
Aurélien Davroux vous présente plus de 450 plantes qui résistent à la sécheresse. Le manque d’eau est malheureusement une triste réalité. Dans ce livre, vous trouverez moult conseils pour garder un joli jardin coloré. Ce livre a l’originalité de ne pas se limiter à des plantes méditerranéennes qui ne sont pas toujours résistantes en hiver. Pratique, ce guide vous proposera un choix de plantes en fonction du sol de votre jardin et de vos goûts.
Après tous ces conseils et ces livres géniaux, vous n’avez plu qu’à tenir compte l’avis de Gilles Clément qui précise que « Pour faire un jardin, il faut un morceau de terre et l’éternité » !
Nouveau portrait d’une Wonder Woman de choix avec Joëlle GUASCH, Fondatrice et Présidente d’un incroyable Centre de Formations : Amazines. Joëlle navigue entre développement de nos compétences, de nos capacités, et la médiation animale avec le cheval. Joëlle Guasch va nous aider à traquer notre mal-être, nos doutes ou booster notre confiance en soi, notre soif de vivre et nous aider à mieux nous connaître. Après avoir été au service des entreprises, des institutions et de la Chambre de Commerce pendant 35 ans, cette Praticienne certifiée en Éducation Thérapeutique du Patient, bardée de diplômes est un ange tombé du ciel ! Solaire, douce et captivante, Joëlle est aussi une femme comme les autres qui aime l’humain avec un grand H, et c’est pour ça que je l’aime ! Partons pour un voyage dans l’univers de Joëlle qui va, pour une fois, se dévoiler…
Interview :
Les Chroniques d’Adélaïde : Tu es Joëlle Guasch, Fondatrice et Présidente d’Amazines. Explique-moi ce que tu fais en quelques mots…
Joëlle Guasch @Philippe Mémeteau
Joëlle Guasch : En tant que Fondatrice et Présidente d’Amazines, je pilote un organisme de formation dont la pédagogie est atypique par ses pratiques.
Ses intervenants sont des Thérapeutes, Médecins et Professionnels de santé pour développer la santé au travail, le mieux-être et le mieux-vivre en général.
Amazines utilise et enseigne des techniques dites d’autogestion pour apprendre à la personne à développer son mieux-être personnel et professionnel. Ce qui caractérise aussi Amazines, c’est la médiation animale ! Une discipline qui utilise le cheval pour mieux comprendre les situations inconfortables et engager le changement durablement. L’animal est sans jugement, il est sincère et sans à priori !
LCA : Pourquoi as-tu choisi ce job et depuis combien de temps l’exerces-tu ?
Joëlle Guasch : Je pense que j’ai choisi ce job, parce que j’aime profondément l’humain, la nature et le monde animal. Cela peut paraître «bisounours » pour certains, mais sincèrement j’éprouve l’amour au quotidien. Je l’assume et j’ose l’exprimer.
Mon job concilie mes valeurs de l’humain, de la nature et des animaux. Quand j’accompagne les personnes, je nourrie ma générosité et contribue au mieux-être de chacun et à l’intelligence collective. Quand on est bien avec soi-même, c’est plus facile avec les autres.
Istock @olgaIT
Les chevaux sont pour moi, des Maîtres en la matière. Grégaires, ils s’appuient sur le groupe pour survivre en bonne intelligence. C’est celui qui a la ressource qui prend rang dans la hiérarchie. Les luttes de pouvoir sont à profit du groupe et non de l’égo.
Le cheval est sensible à la congruence. Le non-verbal et la posture de la personne ne lui échappent pas. Il est friand d’authenticité et révèle les ressources inconscientes. La personne peut oser s’affirmer, le cheval est sans jugement. Tout se passe à pied, inutile de connaître l’animal et on peut rester à distance, si besoin.
J’ai créé Amazines en novembre 2016. J’ai passé les 2 premières années dans le crottin à expérimenter les techniques et la pédagogie. Aujourd’hui, c’est top !
LCA : Quel(le) est ta formation et/ou ton parcours pour en arriver là ?
Joëlle Guasch : J’ai un parcours assez atypique aussi (Lol).
Istock @JLco – Julia Amaral
J’ai fait mes études, tout en travaillant (et en élevant seule mes 3 garçons aussi, hahaha, ils pourraient vous en dire long….). J’ai un BTS d’Assistante de Direction et un Master de Management des Organisations, une Licence Horsedream et enfin un DU Relation Homme Animal. Je me suis aussi formée à l’hypnose Ericksonnienne, à l’Approche Neuro Cognitive, suis Praticienne en Education Thérapeutique du Patient et +++.
J’aime découvrir et apprendre !
J’ai fait plusieurs métiers, de Femme de chambre à Dirigeante d’Entreprise. A l’âge de 23 ans, avec le père de mes enfants, nous fabriquions des moteurs de bateaux. Lui était ingénieur et moi j’assurais la partie RH, commerciale comptable et administrative. Répartition des taches souvent classique quand un couple travaille ensemble. C’était riche en expériences. On a fait ça pendant 15 ans. Puis, nous avons, individuellement, pris notre envol pour autre chose.
Istock @monkeybusinessimages
C’est ensuite, que j’ai été recrutée par la Chambre de Commerce pour accompagner les entreprises. J’ai aussi fait ça pendant 15 années.
C’est là que tout a commencé avec le cheval !!!
Pendant 15 ans, j’ai œuvré dans le milieu de la formation, j’accompagnais les entreprises pour développer les compétences des Salariés et des Dirigeants d’entreprise.
Je me suis alors rendu compte que malgré les meilleures dynamiques et l’octroi de budgets de formation conséquents, le changement s’opérait lentement et le retour sur investissements ne me paraissait pas souvent proportionnel aux efforts fournis par chacun.
Je me suis alors un peu plus intéressé à l’humain qu’aux organisations et aux process. J’ai eu envie de procéder autrement.
Je me suis alors formée à la PNL (Programmation Neuro Linguistique) et suis partie en quête d’outils pédagogiques différents.
Istock @vikarus
C’est par hasard que j’ai découvert l’équicoaching. Une discipline qui utilise le cheval pour favoriser les situations à contacts sensoriels et émotionnels.
Cela m’a immédiatement rappelée à une situation d’enfance où mon Grand Père recadrait posément un taureau en furie et le ramenait dans son box avec calme et bienveillance.
Tout résidait dans la posture et l’affirmation de soi. L’animal pouvait nous apprendre cela !
Je me suis formée à la discipline, j’ai crée mon entreprise et je l’ai inclus dans la pédagogie pour que les mises en situation offrent des opportunités d’apprentissage. Car c’est en faisant que l’on apprend le mieux !
LCA : Quels sont les avantages et inconvénients dans ce métier ?
Joëlle Guasch : J’ai un peu de mal à répondre à cette question….
A chacun ses limites pour calibrer, ce qui est un avantage ou un inconvénient pour soi.
Tout dépend de la perception et des pré-disposition de chacun.
Istock @Azaliya
Ce métier est plus attractif quand on aime la nature. Il est préférable d’accepter travailler dehors quand il fait froid. Le métier nécessite aussi de s’occuper des animaux en dehors des interventions. Le bien-être animal est prépondérant. On ne peut demander à un cheval d’être coach, s’il est mal dans ses sabots. Il faut lui accorder du temps. Pour moi, être avec l’animal est un plaisir et non un inconvénient.
Ce qui me désole, le plus, dans la profession est la charge administrative du métier. Les exigences de certification des organismes de formation obligent beaucoup de formalisation des pratiques. Ce n’est pas ma tasse de thé. J’en tire, quand même, profit dans les pratiques, par les indicateurs de mesure que cela nécessite. Je peux prouver l’efficacité de la discipline.
LCA : Selon toi, quel est le profil idéal, pour exercer ton job ?
Joëlle Guasch : Quelqu’un qui pourrait :
Istock @Chan2545
. Avoir envie, éprouver de l’empathie, être à l’écoute de ses sens, oser le don de soi
Et qui serait formée ou se formerait ;
. Aux techniques de coaching
. A la médiation animale
. Aux techniques avancées de relation d’aide à la personne
. Au métier de formateur
LCA : Peux-tu nous raconter une journée type ou ce que tu as fait jeudi dernier ?
Joëlle Guasch : -« Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas ».
Istock @Maryna Andriichenko
Je choisirai alors la journée de jeudi dernier ; C’était le 11 novembre 2021, un jour férié.
Le matin, j’ai mis à jour, ma base documentaire, le site internet et les fiches pédagogiques.
L’après-midi, je suis allée faire du cheval et j’ai préparé le chalet (les formations se font dans le chalet d’Amazines à la Ferme de Tesson 17290) pour la prochaine formation.
Je suis partie en soirée diner chez mon fils ainé et ma belle fille et profiter de ma petite fille Sam.
LCA : Quel est le souvenir pro qui t’as le plus marqué (triste ou drôle)?
Istock @Elena Odareeva
Joëlle Guasch : Un des souvenirs qui m’a le plus marqué est lorsque j’ai vu pour la première fois, le cheval poser délicatement sa tête sur le ventre d’une petite fille de 6 ans.
Cette petite fille avait des terreurs nocturnes et ses parents m’avaient sollicitée.
La petite fille a choisi le dominant du troupeau pour se sentir protégée. Je les ai trouvés extraordinaires. Ils se sont fait mutuellement confiance.
LCA : Comment vois-tu ton avenir professionnel dans les 5 ou 10 prochaines années ?
Joëlle Guasch : J’ai 59 ans, l’âge où transmettre son savoir et permettre la relève font partie de mes valeurs.
Si je disparaissais sans transmettre, je crois que j’aurais l’impression de voler quelque chose au monde.
@Amazines
J’y songe et puis la discipline se développe en France, même si Amazines a une approche complémentaire par son volet thérapeutique de relation d’aide, le cheval, lui, fait son chemin auprès de l’humain, depuis la préhistoire. Le cheval a su s’adapter aux changements climatiques et se rendre utile. A l’humain, peut-être, de saisir sa chance et retrouver plus encore, le goût de la nature et de ses bénéfices.
Je vis mon avenir professionnel au feeling.
LCA : Vie privée, vie professionnelle, où est le curseur ?
Istock @Soft_Light
Je n’en ai pas. Je ne dissocie pas le travail et ma vie personnelle, je ne l’ai jamais fait.
Juste un tout où je trouve mon équilibre. Si je suis fatiguée, je ralentie. Si j’ai envie de passer un moment différent, je l’organise. Si mon entourage me sollicite, j’y fait attention.
Je peux travailler un dimanche et m’accorder des moments en famille, ou avec moi-même en semaine. Je me sens libre.
LCA : As-tu vécu un échec professionnel et qu’est-ce que ça t’a apporté ?
Istock @bedya
Joëlle Guasch : Pour moi, la notion d’échec n’existe pas. Je tire profit de toutes expériences, qu’elles soient agréables ou pas. Ce qui ne m’a pas convenu, m’a permis de m’affirmer.
J’ai la chance d’avoir la ressource d’être courageuse, cela m’a souvent sortie de situations complexes. Je veille à mon bonheur. Pas toujours simple de veiller à son bonheur, il faut parfois oser des décisions difficiles et faire preuve de courage. C’est peut-être ça le prix du bonheur.
LCA : Quelle est ta philosophie/devise dans le travail ?
Joëlle Guasch : « Faire ce qui est bon pour soi, dans le respect d’autrui, au profit du collectif» !
LCA : As-tu des engagements bénévoles en dehors de ton travail (en politique, en politique métier, dans la vie associative) et pourquoi ?
Joëlle Guasch : J’en ai eu, j’ai fait de la samba, avec des spectacles pour récolter des fonds et acheter des fournitures scolaires pour les enfants dans les favelas au Brésil.
Istock @jacoblund
J’ai contribué au développement de club d’entreprises.
Je suis aussi dans l’association NL/PNL avec un bon nombre d’actions caritatives jusqu’au covid19.
Beaucoup moins depuis. Je me consacre à Amazines où l’accompagnement en insertion sociale s’est encore, plus, développé, depuis la pandémie.
LCA : Quel est ton rêve/aboutissement professionnel (mais pas l’objectif de ton entreprise) et pourquoi ?
Joëlle Guasch : Je n’ai pas de rêve, j’ai l’espoir d’un monde meilleur. Parfois cela me parait complètement utopique mais je fais ma part pour y contribuer.
LCA : Es-tu heureuse dans ton travail ?
Joëlle Guasch : Oui je me sens heureuse dans mon travail.
@Philippe Mémeteau
Lorsque j’ai crée Amazines, un bon nombre de personnes n’a pas cru en moi. J’ai entendu un peu de tout, surtout près de certains de mes anciens Collègues. Que je n’avais pas les pieds sur terre… Que j’allais droit dans le mur… Que j’étais inconsciente de quitter une Chambre de Commerce etc etc
Je pense que je n’ai pas su transmettre correctement la vision de mon projet. Je le ressentais sans trop savoir l’expliquer. J’ai fait confiance à mon intuition et j’ai bien fait de le faire. Cela me rend heureuse.
LCA : As-tu un message pour nous ?
Ben…. Soyez, soyons heureux, c’est, peut-être, la clé du bonheur en attendant celle du paradis (sourire). En tout cas, donnons-nous les moyens de tendre vers ce qui nous plait et qui a du sens pour nous, individuellement et collectivement.
Il est difficile d’imaginer la gentillesse et la bienveillance de ma WonderWoman du mois : Christine Zamora. Elle est Hypnothérapeute. Ma petite licorne est issue du milieu médical, mariée, fan de voyage, sportive, gourmet, authentique, adorable, terriblement drôle et surtout, super efficace ! Il faut bien que je vous avoue, qu’elle ne vous transformera pas en poule ou en clown, mais cherchera avec vous, en toute loyauté et confidentialité une issue à vos blocages : stress, migraines, cigarettes, troubles du sommeil, etc…. A noter que sa sincérité va de pair avec sa douceur. Depuis 20 ans que je la connais, elle aime toujours autant les gens. Elle ne juge pas, mais écoute et comprend. Pour elle, il n’y a pas de problème, juste des solutions. Autant vous dire que je suis totalement fan ! En avant pour la découvrir !
Interview :
Les Chroniques d’Adélaïde : Tu es Christine ZAMORA – Hypnothérapeute. Explique-moi ce que tu fais en quelques mots…
Christine Zamora : Oui, je suis hypnothérapeute mais pour t’expliquer en quelques mots, ça ne va pas être simple, surtout que tu sais que j’adore parler ! Ce n’est pas de l’hypnose de spectacle qui te fait faire la poule ou perdre ta personnalité le temps d’un instant. Certaines personnes ont peut-être déjà vu à la télévision un « hypnotiseur » prendre le contrôle d’une personne sans que celle-ci ne puisse rien maîtriser.
Ma spécialité, c’est l’hypnose Sajece, une méthode sûre et efficace qui se pratique depuis de nombreuses années.
Istock@KatarzynaBialasiewicz
Rassure-toi, l’hypnose thérapeutique – celle que je pratique – est un travail tout en douceur, qui te permet de vivre un moment de profonde relaxation, une détente intense, afin d’accéder à ton inconscient et de travailler en accord et harmonie avec lui. C’est une méthode douce et bienveillante qui consiste à amener ton inconscient à faire toutes les réparations et changements nécessaires en toi, grâce aux histoires que je raconte et dans lesquelles sont cachés des messages subtils qui lui sont destinés. Comme je dis à toutes les personnes que je rencontre : vous êtes le seul maître de votre vie et acteur de votre changement.
LCA : Pourquoi as-tu choisi ce job et depuis combien de temps l’exerces-tu ?
Istock@dragana991
Christine Zamora : Je dirais que c’est ce travail qui m’a choisi ! Je suis aide-soignante depuis longtemps maintenant (avec un cursus infirmier stoppé en cours de formation à cause d’une lourde maladie) et j’ai toujours eu à cœur de prendre soin des patients. J’ai toujours attaché une importance particulière à la qualité des soins, afin de contribuer à améliorer la santé et le bien-être des patients, car l’humain reste le cœur de mon métier. J’ai cherché à évoluer, savoir comment je pouvais aider les personnes et leur apporter un plus grand réconfort tant physique que moral. C’est une sorte de continuité des soins et donc, c’est tout naturellement que je me suis orientée vers l’hypnose, car je peux davantage les accompagner vers un mieux-être.
LCA : Quel(le) est ta formation et/ou ton parcours pour en arriver là ?
Istock@stefanamer
Christine Zamora : Lorsque j’exerçais en clinique, j’échangeais régulièrement avec un médecin-anesthésiste qui pratiquait l’hypnose et je trouvais fantastique de savoir que les patients pouvaient être opérés, se réveiller dans des conditions optimales et ne souffrir que de faibles suites opératoires. Il m’a transmis ce goût du savoir et grâce à cela, j’ai effectué plusieurs formations qui m’ont conduit à devenir Maître-Praticien en Hypnose.
LCA : Quels sont les avantages et inconvénients dans ce métier ?
Christine Zamora : Je ne vois que des avantages à ce métier. Aider les autres lorsque c’est possible, c’est du bonheur ! L’inconvénient étrangement, ce serait de ressentir de l’antipathie envers une personne qui me sollicite, mais je ne l’ai jamais vécu.
LCA : Selon toi, quel est le profil idéal, pour exercer ton job ?
Christine Zamora : Aimer et vouloir prendre soin des autres.
LCA : Peux-tu nous raconter une journée type ou ce que tu as fait jeudi dernier ?
Istock@g-stockstudio
Christine Zamora : Je n’ai pas de journée type. Jeudi dernier par exemple, j’ai travaillé en clinique en journée et en soirée j’ai pratiqué une séance en visio, avec une personne qui vit aux Pays-Bas. C’est génial, ça me permet de voyager !
LCA : Quel est le souvenir pro qui t’as le plus marqué (triste ou drôle)?
Istock@fizkes
Christine Zamora : J’ai vécu tellement de belles choses auprès de tous les patients ou personnes que j’ai pu côtoyer, que cela m’apporte de beaux souvenirs. Par exemple, à la fin d’une séance d’hypnose, lorsque les personnes m’avouent que j’ai touché un point sensible et qu’ils se demandent comment j’ai fait pour connaître ce moment particulier de leur vie. Ou lorsqu’une personne qui était tellement satisfaite d’avoir arrêté de fumer, est revenue me voir quelques mois plus tard et m’a offert son dernier paquet de cigarettes. Ça m’a fait rire, surtout que je ne fume pas ! Ou encore, lorsqu’une jeune adolescente m’a demandé d’avoir des bonnes notes à l’école !
LCA : Comment vois-tu ton avenir professionnel dans les 5 ou 10 prochaines années ?
Christine Zamora : J’espère développer mon Cabinet. C’est vraiment une activité que j’aime, qui m’apporte autant que les personnes qui viennent me voir .
LCA : Vie privée, vie professionnelle, où est le curseur ?
Istaock@erlobrown
Christine Zamora : C’est toujours délicat d’arriver à concilier vie privée et vie professionnelle, surtout avec un métier aussi chronophage et passionnant, mais j’espère faire de mon mieux.
LCA : As-tu vécu un échec professionnel et qu’est-ce que ça t’a apporté ?
Christine Zamora
Christine Zamora : Tu me connais, tu sais que je suis pudique. D’ailleurs, nous nous sommes connues dans un moment de ma vie qui était particulièrement délicat… Les difficultés nous font toujours évoluer. Chercher le chemin qui va te permettre d’avancer est parfois une épreuve, j’en sais quelque chose. C’est peut-être aussi pour ça que j’en suis là maintenant. Et parfois, c’est lorsque nous rencontrons des moments moins faciles dans notre vie, que nous connaissons la valeur du bonheur et nous pouvons nous épanouir pleinement !
LCA : Quelle est ta philosophie/devise dans le travail ?
Christine Zamora : En toute circonstance, je garde le sourire. Il apporte tellement de bonheur autour de soi et comme le disait Albert Camus : « Il n’y a pas de honte à préférer le bonheur ».
LCA : Quel est ton rêve/aboutissement professionnel (mais pas l’objectif de ton entreprise) et pourquoi ?
Christine Zamora : Voyager dans les pays où j’ai des clients que je consulte par visio ! Et voyager tout court, j’adore ça, tu le sais bien !
LCA : Es-tu heureuse dans ton travail ?
Christine Zamora : Plus que jamais et chaque jour davantage, grâce à toutes les rencontres et toutes les personnes qui m’apportent tellement.
LCA : As-tu un message pour nous ?
Istock@jacoblund
Christine Zamora : Prenez plaisir en tout ce que vous faites, la vie est formidable et réserve de belles surprises chaque jour, car bien souvent c’est lorsqu’on est prêt à accueillir le bonheur qu’on se rend compte que la vie nous donne beaucoup de cadeaux.
Vous connaissez le film d’Etienne Chatillez, Tanguy ? C’était en 2001 avec Tanguy, le Retour en 2019 ! Et pourtant, c’était déjà d’actualité : des gosses à la maison qui ne veulent pas partir et/ou qui reviennent et se tapent l’incruste, et des parents qui n’en peuvent plus ! Si la Société est économiquement responsable en partie de cette situation, nous avons nous aussi, les parents, notre part de responsabilité !
Mais quelles sont les raisons qui font qu’on a des Tanguy à la maison ?
iStock-@Valeriy_G.jpg
Dès les années 70, nous constations ce phénomène. En 2013, les chiffres explosent avec 46 % de jeunes entre 25 et 30 ans à la maison. Aujourd’hui, c’est presque 5 millions de Tanguyqu’on dénombre et qui, après tout, aiment l’ambiance plutôt cool de la casa, mais dont la situation n’est pas, en réalité, super confortable.
Les raisons sont avant tout économiques :
Istock@Harbucks
Les apparts/maisonscoutent chers à l’achat, comme à la location, et les jeunes ne gagnent pas toujours des mille et des cents pour se les offrir !
Il y a de plus en plus d’étudiants: 58 % d’après une étude de l’INSEE de 2018 ! C’est donc une frange de la population qui n’a pas ou peu de revenus.
Chez les 25/29 ans, certains essaient de rester le plus longtemps possible chez les parents pour économiser, capitaliser et investir dans l’immobilier ou pour créer leur boîte.
La hausse des emplois précaires ne favorise pas un pouvoir d’achat décent (nourriture, vêtements, loisirs, sortir, transports en commun, voitures, etc…).
Peut-être plus inattendue, et pourtant bien réelle à tous les âges, c’est l’imbattable rupture sentimentale. Inévitablement, il faut bien qu’il y en est un des deux qui parte avec un retour à la case Départ !
Et puis, il y a bien sûr les jeunes qui ont peur de se retrouver tout seul, de devoir se gérer, ne savent pas s’assumer et/ou n’en n’ont pas envie (et en plus, il faut avouer que ce sont bien plus souvent des garçons que des filles).
Mer** !
Eh oui, mer** !
Istock@Wavebreakmedia
Que ce soit dans une famille classique ou recomposée, lorsque les enfants partent de la maison, tous les parents souffrent du Syndrome du Nid Vide. Lorsque la/le p’tit(e) dernier(e) n’est plus là, nous voilà déphasés dans notre quotidien. On a l’impression d’être inutile. Les enfants, c’est la vie ! Alors parfois, c’est la peur de vieillir, la dépression, ou l’ennui qui nous étreint… Jusqu’à qu’à ce qu’on s’habitue à cette nouvelle existence ! On découvre alors que c’est cool de vivre en couple ou seul sans les gosses ! On fait ce qu’on veut, quand on veut sans avoir de logistique à gérer pour les mômes ! On économise même, parce qu’on ne va pas se mentir, des enfants à la maison, ça coûte une blinde. Résultat : p’tits restos, week-end, voyages…
Istock@YakobchukOlena
Durant 20 à 30 ans, nous avons été parents. Papa/Maman redevient un couple/des individus ! Nous pouvons enfin penser à nous, à être heureux en tant que personne, (les gosses vont bien donc tout va bien). Nous redécouvrons une vie sans contrainte. On voit les gosses de temps en temps. On a des news sur les stories d’Insta et les groupes WhatsApp (quoique) ! Une chose est sûre, ils ne vont pas nous étouffer, eux, depuis qu’ils font leur vie. Limite, nous devons les harceler pour avoir des nouvelles. Bref ! Chacun a pris son indépendance et c’est très bien comme ça !
Istock@MangoStar_Studio
Et Bim ! Bébé d’amour revient ! En général, sans prévenir, pour une durée illimitée et puis on ferme notre bouche parce qu’il/elle est à moitié dépressif(ive), ruinée et que ça n’a pas l’air d’aller très fort ! Mais ne soyons pas hypocrites, ça nous emmer**, mais ça nous fend quand même le cœur de voir notre choupinet(te) morfler autant ! C’est fini, la routine, la tranquillité ou la fête et tout le toutim ! Pour nous, comme pour lui/elle ! Et Grand Bébé s’étonne parfois de ne pas se sentir bien accueilli dans ce cas-là. Ben tiens, tu veux qu’on vienne squatter chez toi voir ???? Même si nous sommes contrits pour elle/lui, il y a du changement dans l’air et pas du petit.
Il y a des règles pour que ça se passe bien ?
Oui il y a des règles pour que tout se passe bien… Enfin, c’est surtout du bon sens en fait ! La Psychiatre Marie-Claude GAVARDpréconise de mettre des règles en place pour une coloc harmonieuse. Un Grand Bébé qui est parti, sait tout faire normalement, donc pourquoi ne le ferait -il pas à la maison ?
Istock@AntonioGuillem
1. Un petit coup de fil du gamin pour nous dire qu’il se sépare / s’est fait viré dans lequel il nous demande s’il peut revenir à la maison? Déjà c’est chia**, mais c’est poli, et comme c’est notre gosse, on ne peut pas dire non (surtout que nous avons tout de même les boules pour lui et que normalement nous sommes inquiets) !
2. Que Grand Bébé nous donne une idée de quand il compte revenir, une date quoi ! Histoire qu’on s’organise. Peut-être que sa chambre n’existe plus, qu’on s’est fait une chambre rouge ou une pièce où on fait du yoga ou de la poterie et que voilà…. Nous faut un peu de temps pour tout remettre en ordre !
Istock@paulaphoto
3. Que Bichounet(te) nous donne une idée du temps qu’il compte rester, histoire de mettre un peu de sous de côté, ce qui est tout à son honneur pour repartir s’installer de son côté…
4. Que Papa/Maman fixent des règles à Grand Bébé et que celui-ci les respecte! Pas des règles enfantines, mais le jeune homme n’est pas obligé d’amener de nouvelles nanas tous les soirs, laisser ses fringues traîner partout, ou que Mademoiselle te vire du salon parce que ses copines seront là ou qu’ils sautent sur l’occas lorsque nous les darons prenons une semaine de vacances (c’est la terreur dans notre esprit parce que nous nous disons qu’ils vont se croire chez eux !).
Psychologiquement, ça peut être dur ?
Oui, ça peut être dur pour les deux : les parents et Grand Bébé vivaient une vie libre, avec chacun leurs valeurs et leurs habitudes. Le plus courant dans cette situation, c’est que l’enfant s’infantilise dès il retrouve le nid familial et/ou que les parents reprennent leurs vieilles habitudes contrôlantes.
Istock@Halfpoint
L’idée c’est de communiquer, de partager et surtout de se comporter en adultes respectueux sans empiéter sur la vie des uns et des autres. Expliquez à vos enfants que vous n’êtes pas que des parents, mais aussi des adultes avec une vie quoi, tout comme eux.
Ainsi, les Tanguy volontaires ou involontaires (les pauvres), peuvent participer à la vie de la maison, faire du ménage, à manger, faire quelques commissions de temps en temps parce que justement ce ne sont plus des bébés !
Attention aux parents intrusifs : il faut respecter la vie privée de notre progéniture ! Ce n’est plus un bébé, on l’a déjà dit, c’est un adulte ! Et s’il décon**, on le lui dit ! Il peut l’entendre.
Istock@gpointstudio
Le problème du phénomène Tanguy, c’est la stagnation sociale que représente ce « j’vis toujours chez mes parents » pendant que leurs copains avancent dans leur vie. En général, les parents ne réclamant rien (ni côté fric, ni côté ménage/bricolage), poussent leur enfant à végéter. Le Professeur Pascal JANNE de l’université de Louvain en Belgique explique que certains Tanguy choisissent délibérément des relations qui ne peuvent pas fonctionner. Pourquoi ? Parce que, sans qu’ils en aient conscience, c’est leur loyauté au système familial qui les retient plus ou moins. Ainsi, ils s’engagent, mais pas vraiment. Par exemple, ils choisiront quelqu’un avec qui il n’y aura pas de compromis possible, des valeurs divergentes afin de justifier une rupture puis un retour dans le nid parental. Mais tout ça est inconscient bien sûr.
Comment faire pour ne pas faire un Tanguy ?
Istock@master1305
Déjà il faut éviter de faire des enfants Roi ! Aimer et éduquer ses enfants, ce n’est pas « être à leur service ». Il faut autonomiser/responsabiliser ses enfants pour les rendre indépendants. Apprenez-leur à faire leur lit, ranger leur chambre, laver du linge, faire du ménage, cuisiner, gérer leur argent de poche pour que leur émancipation ne leur fasse pas peur. Ce qui est normal, c’est que nos enfants fassent leur vie de leur côté, pour eux-mêmes fonder leur famille, s’ils le souhaitent, ou vivre comme bon leur semble. Et comme l’écrivait la célèbre psychanalyste Françoise Dolto « Les enfants sont les symptômes des parents ! ».
Pétillante et drôle, Delphine BOURREAU est le P.D.G. des E.H.P.A.D. Arvi à Périgny. Cette sacrée femme d’affaires, perchée sur de vertigineux talons aiguilles, dirige avec brio, trois maisons de retraite et trois magasins de matériel médical. Manager 114 salariés n’est pas une mince affaire, et pourtant ! Rien ne fait peur à cette femme de caractère. Divorcée, deux enfants, dirigeante et politicienne locale, elle est passionnée de voitures de sport. Loyale en amitié, elle a un charisme de fou et son franc-parler fait d’elle une femme à part ! Impossible de l’imaginer dans un autre job que celui-ci, car le bien-être de ses résidents est son objectif premier. Innovation, humanité, humour et volonté sont à mon sens des mots qui la définissent parfaitement bien. Je suis tellement fan que je ne résiste pas à l’envie de vous présenter l’une de mes Wonder Women préférées…
Interview :
Les Chroniques d’Adélaïde : Tu es Delphine Bourreau, P.D.G. de trois EHPAD et de trois magasins de matériel médical. Explique-moi ce que tu fais en quelques mots…
Delphine Bourreau : Je suis un chef d’orchestre qui s’assure que tout le monde joue la même partition tant sur les valeurs que sur les procédures.
En tant que Directrice Générale je m’efforce aussi de développer le Groupe en nouant des partenariats soit pour développer l’activité soit pour faire de la croissance externe.
LCA : Pourquoi as-tu choisi ce job et depuis combien de temps l’exerces-tu ?
Delphine Bourreau : Je dirai que c’est plutôt lui qui m’a choisie !! Je ne me prédestinais aucunement à exercer ce métier que je trouvais un peu suranné et pourtant ! En fait je suis arrivée dans ce milieu par le biais de jobs d’été quand j’avais 16 ans (je faisais le ménage dans les chambres et le service en salle). J’ai vite compris que le contact des résidents me plaisait… J’ai eu l’opportunité de faire des remplacements en secrétariat et je me suis dirigée dans cette branche m’imaginant plutôt devenir l’assistante préférée et zélée d’un grand chef d’entreprise. Après mes études j’ai été embauchée en tant qu’hôtesse d’accueil dans un EHPAD fraîchement sorti de terre appartenant à la même association qui m’avait déjà donné ma chance à 16 ans. Et voilà, l’aventure était lancée !!
LCA : Quel(le) est ta formation et/ou ton parcours pour en arriver là ?
Istock @nd3000
Delphine Bourreau : A l’origine, un BTS d’assistante de direction après deux premières années en fac de droit.
Puis la reprise d’études en cours d’emploi à 33 ans afin d’obtenir le CAFDES (Certificat d’aptitude aux fonctions de directeur d’établissement social).
LCA : Quels sont les avantages et inconvénients dans ce métier ?
Delphine Bourreau : C’est un métier très chronophage (comme beaucoup) et qui demande beaucoup de connaissances multiples sur des sujets très variés que l’on ne maîtrise pas toujours, comme par exemple les normes en cuisine, en lingerie… car le directeur est responsable de tout !!!
L’avantage est la richesse humaine que cela procure, les rencontres avec les résidents, les familles, les professionnels. Il n’y a pas une journée identique et pour quelqu’un comme moi qui s’ennuie vite, c’est un vrai luxe !!!
LCA : Selon toi, quel est le profil idéal, pour exercer ton job ?
Delphine Bourreau : Mon ancien PDG me disait toujours qu’il fallait avoir une main de fer dans un gant de velours. Je pense qu’il faut bien entendu être à l’écoute et empathique mais pas naïve et il faut parfois savoir montrer les crocs.
LCA : Peux-tu nous raconter une journée type ou ce que tu as fait jeudi dernier ?
Istock@jacoblund
Delphine Bourreau : Comme il n’y a pas une journée qui se ressemble, je vais aller à la facilité et prendre celle de jeudi dernier. Je suis passée à mon bureau vers 8h30 pour lire mes mails et répondre aux plus urgents, puis direction un des établissements pour une réunion de chantier car il y a des travaux de rénovation de toutes les salles d’eau. Retour au bureau à midi, puis rendez-vous avec la CARSAT à 14h afin de confirmer mon engagement sur le programme TMS Pros qui va me permettre de définir et de mettre en place une stratégie de prévention des troubles musculos-squelettiques pour l’ensemble des collaborateurs du groupe. Ceci étant fait, rendez-vous à la mairie à 15h30 pour un projet de reconstruction d’un autre des établissements du Groupe.
Enfin, retour au bureau pour faire un peu de mails et rappeler les personnes qui ont essayé de me joindre dans la journée.
Fin de la journée vers 18h30/19h.
LCA : Quel est le souvenir pro qui t’a le plus marqué (triste ou drôle) ?
Delphine Bourreau : Ce qui m’a toujours marqué dans ce métier et qui me rend fière, c’est de voir le sourire des résidents quand je les croise. Le plus triste est bien sûr les larmes des familles quand il y a un décès.
LCA : Comment vois-tu ton avenir professionnel dans les 5 ou 10 prochaines années ?
Istock@monkeybusinessimages
Delphine Bourreau : J’espère que je courrais moins !!! Et que j’aurais réussi à faire grossir le groupe comme je l’entends. A être également encore moins dans l’opérationnel et plus dans le décisionnel.
LCA : Vie privée, vie professionnelle, où est le curseur ?
Delphine Bourreau : C’est compliqué de réussir à tout concilier surtout en étant seule. J’essaye d’être disponible pour mes enfants même si maintenant ils sont grands. Je me suis astreinte quand ils étaient plus jeunes à ne pas travailler le mercredi après-midi pour être avec eux. Mais globalement le travail prend une part énorme. Je n’ai pas l’impression qu’ils en aient souffert mais ça, seul l’avenir le dira….
LCA : As-tu vécu un échec professionnel et qu’est-ce que ça t’a apporté ?
Delphine Bourreau : Je ne me souviens pas mais sans aucun doute. Alors bien sûr j’ai fait des erreurs, bien sûr j’ai eu des désillusions mais à chaque fois j’ai analysé ce qui avait pêché pour apprendre à ne pas reproduire les mêmes erreurs. Je suis plutôt quelqu’un d’optimiste dans la vie et j’aime à croire que rien n’arrive par hasard. Il faut des échecs afin d’avancer.
LCA :Quelle est ta philosophie/devise dans le travail ?
Delphine Bourreau : On peut travailler sérieusement sans se prendre au sérieux.
LCA : As-tu des engagements bénévoles en dehors de ton travail (en politique, en politique métier, dans la vie associative) et pourquoi ?
Istock@insta_photos
Delphine Bourreau : Je suis Maire-adjoint (4ème adjoint) d’une commune de 5.000 habitants et accessoirement conseillère au Conseil de Prud’hommes de La Rochelle. Le premier mandat pour assouvir ma curiosité d’un univers qui m’était totalement étranger, le second parce que j’adore tout ce qui touche au social, que là aussi c’est un apprentissage riche d’enseignements et qu’en plus c’était une façon détournée de revenir dans le droit puisque mon désir de faire carrière en tant qu’avocat avait lamentablement échoué !
LCA : Quel est ton rêve/aboutissement professionnel (mais pas l’objectif de ton entreprise) et pourquoi ?
Delphine Bourreau : Mon rêve serait que ma fille puisse reprendre le flambeau et continuer à faire grandir l’entreprise selon sa propre vision. C’est à la base une société familiale, que j’ai racheté à mon père et je serais très fière qu’elle puisse rester dans la famille de génération en génération.
LCA : Es-tu heureuse dans ton travail ?
Delphine Bourreau : Oui !!! Je prends beaucoup de plaisir à venir au bureau le matin car il n’y a pas une journée qui ressemble à une autre. J’ai aussi conscience que c’est une vraie chance car il n’est pas rare, au bout de 20 ans, de se lasser de son métier. J’ai eu la chance d’évoluer et d’avoir finalement plusieurs carrières professionnelles au sein d’une même entité.
LCA : As-tu un message pour nous ?
Delphine Bourreau : Peu importe les obstacles, il y a toujours des jours meilleurs à un moment donné ou à un autre.
Prenez du plaisir et surtout amusez-vous !!! La vie est trop courte et les soucis (petits ou gros) se gèrent plus facilement dans la bonne humeur et l’optimisme (même si c’est plus facile à dire qu’à faire).
Après le focus fait sur la formation professionnelle dans les entreprises, dans mon billet « Formation professionnelle : Former pour gagner de l’argent » où vous avez découvert les différentes raisons pour lesquelles nous devrions nous former, former nos salariés, pourquoi, comment et ce que cela nous coûte, découvrons-en un peu plus sur ce monde qu’est la Forma Pro. Pour se faire, mon invité est un homme remarquable bardé de diplômes de la Sorbonne, de HEC et de l’Institut Français de Gestion. Véritable puits de science côté formation (microcosme dans lequel il navigue depuis plus de 20 ans), Frédéric DESANDRIEUX a un parcours exceptionnel entre gestion d’un OPCO, direction de différents centres de formations et la vraie vie. Aujourd’hui, patron de l’IFRB Poitou-Charentes(l’Institut de Formation et de Recherche du Bâtiment), il forme l’élite du Bâtiment et répond à mes questions…
Interview
Les Chroniques d’Adélaïde : Frédéric, tu connais particulièrement bien le monde de la formation, d’ailleurs, tu dirigeais un OPCO. Aujourd’hui, tu es à la tête d’un centre de formations. Succinctement, peux-tu nous parler de ces deux mondes qui s’entrechoquent ?
Frédéric Désandrieux
Frédéric Désandrieux : Ces deux mondes, dans la réalité, travaillent ensemble car monter une formation efficace et accessible aujourd’hui nécessite à la fois une bonne connaissance de l’entreprise, de ses besoins et des possibilités de financement.
L’Opco est piloté par la branche professionnelle (exemple : le Bâtiment) et les syndicats professionnels afin de s’assurer de l’adaptation aux réalités des entreprises. Les branches professionnelles président aussi souvent des organismes de formation. Un bon organisme de formation doit posséder des compétences en financement et travailler étroitement avec l’Opco.
LCA : Très souvent les PTE-PME ne connaissent pas le système de la formation continue et elles ont l’impression d’avoir en face d’elles une grosse machine complexe. Peux-tu nous expliquer grosso modo, comment fonctionnent un centre de formations avec ses clients ?
Istock @fizkes
Frédéric Désandrieux :Face à un organisme de formation une TPE PME doit se comporter comme avec un fournisseur classique. Pour monter une bonne formation, parlez-lui des difficultés rencontrées sur le terrain par vos équipes ou vous-même, et de vos projets. Son métier est de transformer tout cela en formation. La formation n’est qu’un outil ! Tout doit partir de l’entreprise et l’entreprise doit évaluer le résultat de la formation. Bien sûr que c’est complexe mais tout cela doit être, au maximum, géré par le centre de formation.
LCA : Pourquoi faut-il former ses salariés ?
Frédéric Désandrieux : Il peut y avoir des tas de raisons mais j’en citerai trois essentielles aujourd’hui :
Pour continuer à exister et pour faire la différence avec les concurrents !
Istock @m-imagephotography
Une entreprise performante est une entreprise qui apporte un plus à ses clients en créant rapidement des produits adaptés et rentables à des prix compétitifs. Et pour faire cela, pas de secret : il faut développer sa capacité à agir vite, avec qualité, innover et savoir mieux que les autres travailler en équipe. Un Dirigeant est souvent fier de son dernier investissement matériel qui va lui faire gagner du temps et donc de l’argent mais cette différence-là s’amenuise de plus en plus ! Les économies possibles dans les achats aussi. Les gains ont été faits sur ces points de gestion. C’est pourquoi il faut trouver d’autres solutions. La principale est de rendre nos salariés efficaces, curieux, adaptables, les aider à posséder un savoir-faire au goût du jour.
Votre compétence technique a une durée de vie de deux ans contre 20 ans dans les années 70 !
Istock @piolka
Cela donne à réfléchir non ? 60 % des métiers qui existeront dans 10 ans n’existent pas aujourd’hui ! 50 % des métiers vont être transformés d’ici 5 ans ! Alors il est de la responsabilité partagée des entreprises et des salariés de se former. Être compétent aujourd’hui et demain, c’est comme un sportif de haut niveau ! Il faut s’entrainer et apprendre tous les jours … Ou presque. Sans cela l’entreprise ne peut faire mieux et le salarié n’a pas « l’employabilité » nécessaire sur le marché de l’emploi.
Être meilleur que les autres pour une entreprise c’est surtout apprendre à coopérer, travailler en équipe, en réseau.
Istock @Vasyl Dolmatov
Et contrairement à ce que l’on peut penser, cela s’apprend et cela se travaille au quotidien. On ne pense pas assez souvent à ces « soft skills » et pourtant tous les experts et l’expérience terrain démontrent leur importance !
LCA : Pourquoi faut-il se former en tant que dirigeant ?
Frédéric Désandrieux :
Pour anticiper l’avenir tout d’abord.
Istock @NADOFOTOS
Un Dirigeant c’est avant tout celui qui est capable de dire clairement où l’entreprise et l’équipe doivent aller, ce qui peut être améliorer dans les pratiques et pourquoi ? Alors bien sûr, il ne saura jamais tout mais il doit saisir et comprendre les évolutions, savoir poser un problème et le résoudre avec ses équipes et… bien d’autres choses encore, mais ces capacités de veille et d’anticipation sont essentielles. Imaginez un Capitaine de bateau qui ne saurait pas clairement dire où il veut aller et comment ! Cela ne serait pas très rassurant pour ses passagers !
Pour « prendre l’air », échanger… penser…
Istock @Ridofranz
L’Entrepreneur, le Responsable doit savoir prendre du recul, avoir une vision globale. Or, la réalité d’un Dirigeant de TPE PME, c’est d’avoir « la tête dans le guidon » par la force des choses puisque souvent c’est un « homme-orchestre » ! Alors voir comment les choses se passent ailleurs, réfléchir à son organisation, apprendre à voir les choses différemment sont des facteurs clefs de succès. Les Fédérations professionnels, les clubs, les formations sont pour cela des lieux essentiels….
Apprendre son métier de Dirigeant notamment en travaillant des compétences de management, de pilotage, de capacités à créer les conditions pour que les autres puissent bien travailler en y prenant plaisir….
Istock @Creative Credit
Et tout cela ne s’improvise pas notamment quand on a peu de temps ou que le « gros temps » (les difficultés) arrive ! Et bien sûr, maitriser les fondamentaux de la finance, du marketing, des Ressources Humaines, du juridique…. Le travail d’une vie !
LCA : Quelles sont les différences entre des formations courtes et des formations qualifiantes ?
Istock @digitalskillet
Frédéric Désandrieux : Tout dépend des objectifs ! Schématiquement, on peut dire que : si on a besoin de s’améliorer sur un point technique précis et en même temps d’échanger avec ses pairs, la formation Inter Entreprise courte est la solution. Si par contre on souhaite faire évoluer globalement ses façons de faire, de penser, de progresser dans la maîtrise de son Métier, et en plus valoriser ces nouvelles compétences, prenons une formation diplômante et ou certifiante. Sur une année (ou plus), on va pouvoir apprendre tout en continuant à travailler. Là, l’efficacité peut être maximum et c’est compatible avec l’exercice professionnel ! Et si on se dit qu’ensemble, entre collègues, on aurait besoin de progresser sur un point précis et créer des choses spécifiques à notre entreprise, alors la formation sur mesure permet d’être meilleur collectivement et d’être mieux dans son travail !
LCA : Quelle est la différence entre les diplômes d’Études supérieures du Ministère de l’Éducation et les titres pros et pourquoi choisir un titre professionnel reconnu RNCP (Répertoire Nationale des Certifications Professionnelles) ?
Istock @LanaStock
Frédéric Désandrieux : Il existe trois types d’évaluation qui permettent en France de reconnaitre des compétences.
Les Diplômes des grandes écoles ou de l’Education nationale du CAP au Master.
Les Certifications du Ministère du Travail qui valident et reconnaissent des niveaux équivalents aux Diplômes (de niveau 1 à 7). Le fameux RNCP souvent avec une pédagogie plus professionnalisante.
Les CQP (Certificats de Qualification Professionnelle) qui reconnaissent des compétences spécifiques à chaque Branche professionnelle et qui ont de la valeur uniquement dans cette Branche. Créées par les branches professionnelles, elles sont la plupart du temps, un bon levier de progression dans son secteur.
Pour être complet il existe aussi les « Diplômes d’Ecole » qui n’ont de valeur que par la notoriété de l’Ecole.
Et pour finir il est à noter qu’aujourd’hui, on peut passer des Certifications par Blocs de Compétences ce qui permet d’obtenir une validation par étapes successives en prenant son temps.
LCA : Selon ton expérience, à quoi peut servir la formation professionnelle au sein d’une entreprise ? Quelle serait une bonne pratique de formation professionnelle au sein d’une entreprise
Istock @dragana991
Frédéric Désandrieux : Au risque de choquer mon expérience m’amène à répondre : A « Revenir aux méthodes fondamentales », aux « pratiques de nos anciens ». Travailler sur la compétence et ne pas viser seulement la formation. Nos grands et arrières grands parents se formaient continuellement, le compagnonnage en est le meilleur exemple. Ils avaient compris qu’apprendre, c’est s’informer, échanger, pratiquer, « remettre son métier sur l’ouvrage » en permanence. Nous l’avons peut-être un peu oublié avec la possibilité d’envoyer les personnes en formation.
Istock @shironosov
Dans ce sens la formation est un outil qui appartient conjointement aux salariés et aux entreprises, qui s’exerce, se pratique et s’évalue dans l’entreprise. Former son collaborateur, ce n’est pas « se dédouaner » en l’envoyant en formation et en espérant que tout change à son retour, mais s’investir avant, pendant et après ! Ce n’est pas, non plus, penser qu’on apprend uniquement par la pratique ou seulement par la théorie, c’est une subtile alchimie.
Chacun doit s’impliquer dans le développement des compétences et l’entreprise doit devenir un lieu où on apprend en faisant.
Istock @monkeybusinessimages
La récente Réforme de la formation le permet et porte cette ambition. On peut, par exemple, faire des AFEST (Actions de Formation en Situation de Travail). Oui, on apprend vraiment en travaillant sans forcément aller en formation, si les conditions d’apprentissage ont été réunies ! C’est là l’un des nouveaux rôles des organismes de formation.
LCA : Des salariés et des patrons ont-ils débriefé avec toi après une formation ? Qu’est-ce que cela leur a apporté ?
Istock @Ridofranz
Frédéric Désandrieux : Débriefer est fondamental ! On n’apprend pas sans débriefer. Après tout c’est logique, apprendre est une chose ; intégrer et appliquer en est une autre. J’ai envie de vous parler de Lucas , Cadre dans le Bâtiment, il débriefe sa formation d’animation de réunion. Il a appris à faire, il connait les techniques. Après le débriefing, il connait les applications qu’il doit faire sans quoi sa formation n’aura servi à rien, il l’oubliera. Il identifie ses points de progrès personnels, les objectifs qu’il doit fixer à sa pratique, il sait demander du soutien à son manager. Chacun dans l’entreprise a pu voir les impacts de sa formation et son équipe l’a même aidé et soutenu. Il a pu mesurer le retour sur investissement concret de sa formation. Son responsable visualise concrètement les bénéfices de la formation tout en en ayant fixé lui-même les résultats attendus. Il demande à Lucas de mettre en place un plan d’actions pour améliorer la qualité des réunions dans l’entreprise. Cela a un impact global important sur le temps passé en réunion et sur l’efficacité de ces temps collectifs.
LCA : Penses-tu que la formation professionnelle va jouer un rôle important dans la fidélisation des salariés dans les années à venir ? Si oui, pourquoi ?
Frédéric Désandrieux : la fidélisation va, en tout cas, être au cœur du développement des entreprises face aux pénuries croissantes de compétences, à la pyramide des âges et surtout aux attentes des jeunes générations qui, pour être fidèles, demandent qu’on leur « apporte des preuves d’amour » et pas seulement des promesses !
Istock @FlamingoImages
Cela commence dès le début de la relation par ce qu’on appelle le « On Boarding » (l’intégration de la personne), se continue par la construction d’un parcours de développement pour les années à venir, des certifications, un accompagnement managérial quotidien, des valorisations, des évaluations…
La formation, on le voit bien, n’est qu’un outil au service d’un objectif et dans la fidélisation on peut utiliser toute la palette formation.
Et là encore, utiliser simplement un outil seul déconnecté du reste ne sert à rien !
Istock @FlamingoImages
Combien d’entreprises ont formé leurs collaborateurs pour qu’ils s’en aillent ensuite ? On peut critiquer ces comportements, mais la vraie question reste : comment faire pour que cela ne se reproduise pas ?! Une véritable réflexion management et formation est au fondement de la réussite d’une politique de fidélisation.
LCA : La crise économique qui se dessine va-t-elle développer l’usage de la formation professionnelle ? Si oui, va-t-elle permettre de sauver certaines entreprises ?
Frédéric Désandrieux
Frédéric Désandrieux : Une crise est selon son étymologie à la fois une opportunité et une menace ! Il y aura toujours ceux qui préfèreront se protéger et rester immobile en attendant des temps meilleurs, et ceux qui identifient ce qui va changer, en profiteront pour préparer les compétences individuelles et collectives de demain dans leur secteur et sur leur marché.
Il y a peu de chance que « faire le gros dos » ou reproduire les mêmes comportements face un environnement changeant amène à performer après la crise. On voit bien de quel côté seront les gagnants !
Qui a dit qu’on ne pouvait pas gagner d’argent grâce au bio ? Pas le Prince Charles en tous les cas ! Il est l’une des références de l’agriculture biologique mondiale. Pris pour un excentrique dans les années 80 lorsqu’il s’intéressait à l’écologie, il est aujourd’hui considéré comme un visionnaire qui a su lier respect de l’environnement et succès économique grâce à son savoir-faire.
Highgrove ou le succès du Prince Charles
Le Prince de Galles a toujours été passionné par l’écologie et l’agriculture biologique. Ses combats ne sont pas les lubies d’un illuminé ou d’un aristocrate farfelu ou blasé, cela va sans dire ! Cela demande de la réflexion, un vrai savoir-faire et principalement un engagement à toute épreuve. Ne pas dégrader la planète pour les générations à venir est vital. Vivre maintenant dans de bonnes conditions climatiques et environnementales aussi. Manger sainement, manger bon, manger bien, est essentiel pour être en bonne santé. Pourquoi ne pas joindre l’utile à l’agréable et prouver au monde entier que c’est possible ?
Istock @Smileus
Qu’à cela ne tienne ! En 1980, Charles de Windsor achète le domaine de Highgrove dans le Gloucestershire. Il y développe une ferme spécialisée dans l’agriculture biologique dès 1985. Home Farm, sa ferme devient alors un véritable centre d’expériences pour la culture (permaculture, chronobiologie…) et l’élevage dans le respect de l’environnement. Le bien-être animal et la biodiversité sont au menu. Rien ne se mettra en travers de son chemin, ni certaines associations locales, ni ses détracteurs, qui de part et d’autre, veulent le voir baisser les bras. Il sera persévérant et planchera sur de nouvelles méthodes pour réaliser ses objectifs. Et voilà que le Prince Charles prouve qu’il est possible de gagner de l’argent en respectant ses valeurs et bim !
Istock @HansJoachim
D’ailleurs, son Altesse Royale est raccord avec ses principes jusqu’au bout des doigts ! Sa ferme du XVIIIème respecte, elle aussi, l’environnement puisqu’elle fonctionne avec des énergies solaires et thermales et avec des systèmes de drainage écologique. Les plantations, quant à elles, sont faites en fonction des cycles lunaires et celui des saisons. Sa célèbre philosophie de parler aux arbres est basée sur un principe très clair : « En matière d’agriculture et de jardinage, j’estime que si vous traitez la terre avec amour et respect, elle vous restituera cette sollicitude ».
Mais il vend quoi le Prince Charles ?
La clientèle du Prince de Galles est composée de restaurants londoniens réputés (facile me direz-vous, oui mais il lui a fallu être crédible malgré tout et sacrément à la hauteur), de coopératives et d’écoles locales, de supermarchés en Angleterre… Ce qui lui a donné l’idée de créer une marque d’épicerie fine. En 1992, il créé Duchy Originals.
Istock @larik_malasha
Avec Duchy Originals, son Altesse Royale propose plus de 300 produits biologiques à des consommateurs avertis dans plus de 30 pays. Un petit empire ? Absolument ! On dit que le bio n’intéresse personne et ne rapporte pas ? Que nenni ! Tout dépend de ce qu’on propose et comment on le propose.
Istock @puhimec
Biscuits, thé, chocolats, marmelade, miel, limonade, cidre, bières, bacon, saucisse, vêtements (grâce à la laine de ses moutons), le Prince de Galles a su faire fructifier sa passion pour le bio. En 2019, il dépassait les 3,5 millions de livres Sterling de bénéfice(pas de chiffre d’affaires, mais bien de bénéfice)qu’il reverse intégralement à ses associations caritatives, notamment pour les jeunes en difficulté. Considéré très longtemps comme un excentrique, il a fait des 365 hectares de Highgrove un laboratoire à idées écologiques. Culture du blé, du seigle, avoine, haricots, pommes de terre, carottes, citrons et élevage de moutons, de cochons et de bœufs !
Il ne commercialise pas ses produits qu’en Angleterre, il les exporte aussi : l’Europe, les États-Unis, l’Asie et le Moyen-Orient savourent ses productions dont tout le monde raffole. Ses créations sont issues de sa ferme et des fermes indépendantes qui partagent les mêmes valeurs que lui et qui sont d’ailleurs triées sur le volet.
Une nouvelle orientation ?
En 2021, le Prince Charles ne renouvelle pas le bail de sa ferme. Difficile pour lui de prendre cette décision, puisqu’il gère son domaine de Highgrove depuis 1985, mais renouveler le bail pour 20 ans paraît incongru, alors que ses responsabilités sont de plus en plus importantes !
Istock @brackish_nz
Cela dit, il n’abandonnera pas si facilement car il n’envisage pas de tourner le dos à l’agriculture biologique comme ça. Il développera le domaine de Sandringham où il s’occupe d’élevage de moutons sur les quelques 800 hectares du domaine du Prince Philip qu’il gère depuis l’année dernière (bien avant la disparition de son royal papa) ! Son objectif ? Que Sandringham devienne un modèle d’agriculture responsable ! Ce sera un succès à n’en pas douter lorsqu’on voit ce qu’il a fait de Highgrove.
Des célébrités dans le monde entier consomment du bio et le mettent en avant, mais personne ne défend à bras le corps ce métier d’agriculteur à part entière avec autant de conviction et de raison que Charles de Windsor.
A 72 ans, le Prince Charles est de plus en plus accaparé par ses responsabilités (de futur monarque !?), d’autant plus depuis la disparition du Prince Philip dont il a hérité des charges supplémentaires. Il préside notamment le sommet des Chefs des Gouvernements du Commonwealth depuis 2013, continue de s’occuper des 25 associations caritatives qu’il a fondées et représente plus de 428 organismes de charité.
En dehors de sa fonction de Prince, il reste un homme d’affaires avisé dont les revenus de son duché de Cornouailles atteignaient, en 2019/2020, la somme de 22 millions de livres sterling.
La crise sanitaire n’a pas touché que le commun des mortels puisque les revenus de son Altesse Royale seront amoindris pour ce nouvel exercice. Cependant, le prince philanthrope et philosophe a refusé les aides de L’État qu’il aurait pu percevoir et continue malgré tout à verser volontairement ses impôts à la Grande-Bretagne (oui, son imposition est sur la base du volontariat uniquement, il n’est pas obligé de les verser).
Qui aurait pu croire que ce prince de formation militaire et diplômé en archéologie et en anthropologie aurait pu devenir le gentleman Farmer le plus célèbre du monde lorsqu’il est né le 14 novembre 1948 au Palais de Buckingham Palace ?
Selon l’Insee, il y avait un peu plus de 25 millions de salariés en France en 2020. A peine 350.000 salariés (1,38% des actifs) bénéficieraient de la formation professionnelle, tous domaines confondus. Pourquoi la formation ne fait-elle pas partie des mœurs des entreprises ? Pourtant, former nos salariés nous permet d’accroitre leurs compétences, qu’ils travaillent dans de meilleures conditions (moins de stress, plus de confiance en soi), de satisfaire nos clients, de proposer une offre plus attrayante, et par extension de gagner de l’argent, pour les salariés et pour les patrons que nous sommes. Petit tour d’horizon du monde de la formation !
Qu’est-ce que la formation professionnelle ?
Istock @Kerkez
La formation professionnelle ou la formation continue (c’est la même chose) permet aux salariés de renforcer leurs compétences, leur savoir-faire et leur savoir-être, grâce à des apprentissages effectués intra entreprises ou en centre de formation. C’est aussi valable pour les indépendants et les Boss (même motifs, même punitions).
Dois-je payer la formation de mes salariés ?
En général non, ou peut-être une petite partie selon les critères de prise en charge de votre OPCO (Opérateurs de Compétences). Pour financer la formation continue, le bien fondé des programmes des apprenants est soumis à leur approbation.
Istock @stockfour
Les OPCO sont des organismes agréés par l’État chargés de financer les formations des actifs grâce aux cotisations des salariés (oui, ils cotisent aussi) et aux cotisations de nos entreprises. Ce sont les fameux 0,55% pour les boîtes de moins de 11 salariés et les 1% pour les autres, déclarées sur nos DADS. Les très grosses boîtes ont une obligation de formation elles aussi, même elles financent directement les centres de formations. Elles ont d’ailleurs bien souvent leurs propres formateurs au sein de leur entreprise pour répondre à la législation.
Attention, pour bénéficier d’un financement par nos OPCO, il est nécessaire de vous assurer que les centres de formations choisis soient datadockés. Depuis 2015, ce sont 32 critères de qualités qui sont définis par l’Etat afin que les financeurs s’assurent que les actions de formation soient parfaitement menées auprès des publics concernés. Début 2022, pour être certifiés, ils devront répondre à un référentiel national unique. Qualiopi remplacera alors Datadock.
Istock @fizkes
Si la formation professionnelle est en général financée par nos entreprises avec nos OPCO, il peut y avoir des montages financiers couplés avec par exemple, le CPF des salariés(Compte Personnel de Formation). Comme son nom l’indique le CPF est personnel et appartient au salarié et à sa propre initiative. Vous ne pouvez pas lui imposer de s’en servir, ni ne lui demander (sauf dans le cadre de l’entretien professionnel). Une fois encore ce sont des cotisations qui les alimentent et la loi est très stricte par rapport à son utilisation. Eh oui mes Adeladdicts, partout où l’Etat donne du fric, c’est qu’il nous l’a pris avant !
Mais pourquoi former mes salariés ?
Istock @jacoblund
Nous cotisons partout, URSSAF, DGFIP, CARSAT, etc… Et bien la formation professionnelle, c’est le seul système qui permet de profiter directement de nos cotisations (colossales si on met tout bout à bout). Pour résumer, lorsque nous ne formons pas nos salariés, nous cotisons à fonds perdus. Ce sont les seules cotisations que vous pouvons récupérer.
Autant faire d’une pierre, deux coups : formons nos salariés pour qu’ils bossent dans de bonnes conditions, qu’ils soient moins stressés, et qu’ils aient du plaisir à travailler. N’oublions pas étrangement, qu’à l’heure où les chiffres du chômage battent des records, il est nécessaire de fidéliser nos collaborateurs. La formation leur permet d’évoluer, d’avoir un avenir, d’être pro-actif dans leur mission. C’est toujours gratifiant pour une entreprise, comme pour le salarié, de gagner de l’argent grâce au plaisir, au bien-être, à la confiance et à la reconnaissance.
Istock @Ridofranz
Une lubie me direz-vous ? Absolument pas ! Le management bienveillant n’en est pas une ! Former fait partie du package « échange gagnant-gagnant ».Les salariés heureux et bien dans leur peau produisent 40 % en plus que les autres, sur le même temps et au même salaire. Ça commence à parler et surtout, si on lit entre les lignes, cela signifie que plus vous « méprisez » ou « maltraitez » des employés, plus vous perdez de l’argent.
Il y a toujours un retour des salariés vers leur patron lorsque la collaboration est humaine et respectueuse. Grâce à la formation continue, les salariés savent que leurs compétences sont reconnues ainsi que leur personnalité en tant qu’être humain. Ils auront l’impression, à juste titre, qu’ils sont, pour vous, un partenaire, pas juste une pompe à fric, une source de production, un matricule ou une simple masse salariale (terme qui devrait resté un terme comptable d’ailleurs).
Istock @FlamingoImages
D’autant que la crise économique qui se profilerait apparemment, selon des spécialistes, sera pire que celle de 2000/2008. Si tel était le cas, seuls les meilleurs d’entre nous survivront ! Il faut se réinventer, que nos entreprises deviennent plus performantes et plus novatrices qu’elles ne l’ont jamais été. La seule solution pour y arriver est de former nos collaborateurs.
Et nous les patrons, on peut se former aussi !
Istock @Ridofranz
Évidemment ! Ce qu’on applique à nos salariés est aussi bon pour nous : management, gestion, cœur de métier, développement personnel ! Tout est bon pour innover, gérer nos boîtes et pérenniser nos activités et les emplois dont nous sommes à l’origine et peut-être en créer d’autres aussi.
Istock @jacoblund
La prise en charge est à peu près la même (mais pas tout à fait, car moins bien prise en charge). Tout dépend de votre statut juridique : indépendant, gérant salarié, etc… Mais les centres de formations sont là pour vous aider en tout logique car l’ingénierie financière est aussi une partie de leurs compétences.
Comme le disait John Fitzgerald Kennedy : « Diriger et apprendre ne sont pas dissociable ! ». Alors foncez mes Adeladdicts !
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A propos de l’auteure
Fille d’un artisan-expert judiciaire, puis chef d’entreprise à mon tour, j’ai décidé de quitter le nid familial pour voler de mes propres ailes. J’ai alors œuvré dans le 1er groupe de presse français pendant 15 années. La filiale dans laquelle je travaillais a fermé ses portes après plus de 40 ans d’existence. D’un malheur est né un rêve. Je me suis alors inscrite dans une célèbre école de journalisme. Et mon diplôme d’attachée de presse en poche… Me voici…
Vous allez découvrir que je suis spontanée, capricieuse, espiègle, malicieuse faut-il croire, rêveuse sûrement, contemplative absolument, timide beaucoup et agaçante semblerait-il, sans aucun doute, pour certains…
Ce sont assurément pour toutes ces raisons, qu’il vaut mieux que j’écrive, c’est encore là que je reste la plus mignonne… Quoique !