Les photos en noir et blanc sont avant tout des jeux avec des nuances de gris, chaudes, froides, ou dures… Cette semaine, c’est ce que je vous fais découvrir avec le travail de Jérôme Lamanolo. Vous le connaissez déjà. Vous aviez apprécié une exposition en avril, dans laquelle Andy Corbras et lui avaient associé leurs talents pour « Invictus », où ils mettaient en exergue la diversité et la mixité de plusieurs modèles.

Aujourd’hui, Jérôme nous offre une série de clichés sur la féminité : parfois sensuelle, fragile, douce, soumise, parfois inaccessible, dominatrice, indocile, énigmatique, secrète, ou divine… La femme y est représentée dans tout son mystère ambivalent, y compris dans ce qu’elle a de plus sacré !

Jérôme joue la carte des noirs bouchés et profonds, des blancs durs et saturés, des gris diffus qui se devinent et suggèrent sa vision fantasmatique de la Femme.

Pour les néophytes, je tiens à préciser, que votre regard doit se porter au-delà de l’érotisme latent des prises de vue de Jérôme. Vous devez y voir le travail fourni par le modèle qui a fait preuve d’audace. Vous devez jauger la valeur de l’éclairage, du travail de retouches avec les contrastes des noirs, blancs et gris, des textures, des matières, des ambiances… Même si vous êtes perturbés par certaines de ses photos, rappelez-vous les scandales provocateurs d’Helmut Newton ou de Bettina Rheims… Et n’oubliez pas que dans l’art, rien ne vaut la provocation, si et seulement si, elle est accompagnée par le talent. Elle n’a sinon, aucune valeur.

Ainsi, pour commencer la semaine, je vous laisse pénétrer dans le monde sombre et épicurien de Jérôme qui ne vous laissera pas insensibles. Vous serez admiratifs, émus, choqués, stupéfaits, bouleversés, consternés, troublés, enthousiasmés ou époustouflés… Mais ce qui sûr et certain, c’est que, hommes ou femmes, pendant un bref instant, vous ressentirez de vraies émotions !