De l’interprétation…

Publié le 6 avril 2018 - Chroniqueur : Véro Beauvoit

Soliste, il avait de la vélocité. La maîtrise des notes était parfaite. Le rythme discipliné, l’instrument s’articulait avec son corps naturellement. Pour autant il ne se sentait pas artiste. Les sentiments, les émotions, ça ne lui disait pas grand chose. Il exécutait les morceaux comme un automate. Chaque prestation nécessitait une concentration sur sa respiration. Ne pas perdre son sang-froid, ne pas avoir un blanc, ne pas s’arrêter. Exécuter la mélodie mémorisée tout en respectant les silences et le rythme que le compositeur imposait.

© Stocklib alenavlad
© Stocklib alenavlad

Le piano, ce n’était pas son instrument fétiche, non. Mais les cordes. Particulièrement celles du violoncelle qu’il aurait voulu pincer, frotter, claquer. Le désir de ses parents en a décidé autrement. Des intellectuels soucieux d’une bonne éducation de leur enfant. Ils répétaient inlassablement qu’il est valorisant de faire de la musique. Que les enfants jouant du piano ont davantage de facilités aux études. Qu’il trouverait une grande confiance en lui.

Aujourd’hui il a 55 ans. Il a rencontré sa femme quand il en avait 20. Ils ont eu 2 enfants, sa grande fierté. Il est devenu professeur au conservatoire, tout en donnant des concerts avec des orchestres variés, jouant concertos, sonates des plus grands compositeurs.

© Stocklib Monika Mlynek
© Stocklib Monika Mlynek

Il ressent une grande tristesse. Le piano demande beaucoup de travail, c’est un investissement physique et moral quotidien. Des gammes tous les jours pour ne rien perdre de sa dextérité. Une solitude extrême.

 

© Stocklib Viorel Sima
© Stocklib Viorel Sima

 

Il doit pourtant abandonner son métier. Ses mains l’abandonnent, sa mémoire fléchit, il devient maladroit, inhabile.

Peu d’appétence à envisager une autre bataille, au tournant de sa vie, il se demande ce qu’il désire vraiment.

 

Un océan d'amourNous devrions vite nous lancer dans la lecture du roman graphique muet de Lupano et Panaccione, « Un océan d’amour ».  Une belle et longue histoire d’amour sur fond de fable écologique. Grégory Panaccione, le dessinateur, trouve un langage visuel très compréhensible et toujours en mouvement. Le scénariste, Wilfrid Lupano, pense l’histoire en images. Une envolée vers l’espoir, vers ces couples qui durent malgré les intempéries de la vie. Un pêcheur breton perdu en mer, sa femme partant à sa recherche. Périlleux chassé-croisé, sur un océan dans tous ses états. Drôle, merveilleux, vivifiant. Un one-shot aux envies d’évasion.

Extrait de l’album

UN OCÉAN D’AMOUR, Wilfrid Lupano et Grégory Panaccione, Ed. Delcourt, coll. Mirages, octobre 2014,  222 p.

De la douceur dans un monde vertigineux, tempêtueux, les journées rallongent. Le soleil cherche sa place, notre peau, sa couleur. La chaleur des rayons, la lumière luisante.

Vives les beaux jours au « Bonjour » du printemps !

Côté accords : la petite règle d’orthographe du mois

Féminin ou Masculin ?

© Stocklib goodluz
© Stocklib goodluz

Le genre des noms est rarement prévisible, tout simplement parce qu’il est généralement déterminé par son étymologie (autrement dit par son origine), une convention d’usage, sa formation, sa composition, etc.

Il existe des noms dont on n’est pas sûr du genre. Voyons d’un peu plus près.

Noms masculins :

© Stocklib Michael Simons
© Stocklib Michael Simons

Agrume, amalgame, antidote, antipode, aparté, aphte, apogée, are, astérisque, augure, cèpe, effluve, éloge, emblème, entête, entracte, équinoxe, exode, interstice, intervalle, méandre, média, obélisque, opuscule, pastiche, pénates, pétale, planisphère, rail, tentacule…

Noms féminins :

© Stocklib Maryia Bahutskaya
© Stocklib Maryia Bahutskaya

Acné, agrafe, alluvion, amnistie, anagramme, apostrophe, atmosphère, échappatoire, écritoire, éliminatoires, éphéméride, épithète, épître, équivoque, icône, idylle, immondices, interview, mandibule, nacre, octave, omoplate, orbite, volte-face…

– Noms qui peuvent être employés au féminin comme au masculin avec un sens identique :

© Stocklib Anna Bizoń
© Stocklib Anna Bizoń
  • une ou un alvéole
  • une ou un après-midi
  • une ou un enzyme
  • une ou un météorite
  • une ou un oasis
  • une ou un palabre
  • une ou un perce-neige
  • une ou un réglisse

– noms qui peuvent être employés au féminin comme au masculin avec un sens différent :

© Stocklib gstockstudio
© Stocklib gstockstudio

*une livre – un livre

*une manche – un manche

*une voile – un voile

*une moule – un moule

*une poêle – un poêle

Bonne lecture !

Rédigé par : Véro Beauvoit

A propos de l’auteure

Fille d’un artisan-expert judiciaire, puis chef d’entreprise à mon tour, j’ai décidé de quitter le nid familial pour voler de mes propres ailes. J’ai alors œuvré dans le 1er groupe de presse français pendant 15 années. La filiale dans laquelle je travaillais a fermé ses portes après plus de 40 ans d’existence. D’un malheur est né un rêve. Je me suis alors inscrite dans une célèbre école de journalisme. Et mon diplôme d’attachée de presse en poche… Me voici…

Vous allez découvrir que je suis spontanée, capricieuse, espiègle, malicieuse faut-il croire, rêveuse sûrement, contemplative absolument, timide beaucoup et agaçante semblerait-il, sans aucun doute, pour certains…

Ce sont assurément pour toutes ces raisons, qu’il vaut mieux que j’écrive, c’est encore là que je reste la plus mignonne… Quoique !

Contactez-moi !

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