Philippe Reyt

Dessinateur

Publié le 25 juin 2018 Catégorie : Ephémère galerie

L'artiste



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Article Éphémère Galerie

Pour terminer ce premier semestre de l’année, pour la dernière parution avant les vacances, mon invité de la semaine est un véritable ovni dans la sphère du dessin. Ce célèbre artiste est un dessinateur qui casse les codes. Il est aussi illustrateur, graphiste et auteur à ses heures perdues puisqu’il a publié plusieurs bouquins. Il s’agit de Philippe Reyt. Son dada c’est l’architecture. Plus exactement, l’urbanisme. Ou les deux même ! Son lieu de prédilection pour donner vie à ses croquis est Royan, ville anéantie par les bombes de la seconde guerre mondiale, et reconstruite dans les années 50 dans un style inspiré à la fois par Le Corbusier, Oscar Niemeyer et Lucio Costa.

 

Il est a remarqué que ses dessins sont faits d’ombres et de lumière, d’arrondis ou d’angles, figés dans le silence ou dans un espace-temps où il y a des personnes qui passent toujours silencieusement, de noir & blanc, ou de couleurs…

 

« Le temps et l’humain sont l’une des clés de mon travail : parfois ils passent ou fuient, parfois ils se figent dans l’éternité du dessin. Le jeu des couleurs et du noir et blanc est un curseur de temporalité : la couleur fixe l’instant. »

 

Mais pourquoi Royan ? Il y a des villages magnifiques, emprunts d’histoire et de romantisme ou même des villes où la Renaissance puis Louis XIV ont laissé des traces. Alors Philippe m’explique que :

 

« Dans ce coin d’Atlantique, je cherche à capturer tout à la fois l’atmosphère de confins et les immensités planes, la folie des architectes qui ont choisi le béton pour faire renaître une ville hantée par une guerre dont les blockhaus sont les séquelles, ce qu’ont fait les hommes de leur utopie, la démesure assumée des villas Belle Epoque, la fragilité des villes et du macadam posés sur le sable, la géométrie des paysages, la diversité de l’humanité des plages, son rapport au corps et à l’autre, le regard des gens d’ici sur ceux d’ailleurs, de ceux qui restent sur ceux qui passent, le voyage immobile, la traversée… »

 

« Il ne s’agit pas de dessin assisté par ordinateur, mais de dessin traditionnel sur un support numérique » me confie-t-il. Ses dessins, (ses panoramiques d’une dizaine de mètres aussi) sont des lithographies limitées à 10 exemplaires certifiés par Art Trust puisque Philippe est un artiste déclaré à la Maison des Artistes. Ce qui sous-entend que si vous êtes fan, vous pouvez acquérir une de ses œuvres.

 

Cependant, il faut que vous sachiez que cet homme est bonhomme réellement singulier. Il est humble. Il ne parle pas de son brillant parcours, ce qui en fait un artiste unique. Et pourtant, il pourrait se la jouer !

 

Après un doctorat en géographie, et une brève carrière militaire, Philippe est devenu journaliste (oui c’est pour ça qu’il s’exprime si bien !) et a collaboré à de nombreux magazines tels que Newlook ou Point de vue Images du monde, le Figaro Méditérannée, Pays de Provence ou les supports du Dauphiné Libéré. La BD c’est à partir de 2011 avec le tome I de « Si Mignons ».

 

Depuis, entre ses bouquins, ses lithographies, ses expos, et ses séjours en Charente-Maritime (je vous ai déjà dit que c’est le centre du monde hein, c’est pas comme si vous n’étiez pas au courant !), c’est un homme bien débordé que l’on peut croiser dans les salons du livre ou des bandes dessinées. En ce moment, il est au Rochester Museum à New York ainsi qu’à la galerie Art 52 à Royan. Alors, elle est pas belle la vie ?

 

Bonne semaine mes Adeladdicts !

Son profil Facebook : Philippe Reyt

Urban draw

A propos de l’auteure

Fille d’un artisan-expert judiciaire, puis chef d’entreprise à mon tour, j’ai décidé de quitter le nid familial pour voler de mes propres ailes. J’ai alors œuvré dans le 1er groupe de presse français pendant 15 années. La filiale dans laquelle je travaillais a fermé ses portes après plus de 40 ans d’existence. D’un malheur est né un rêve. Je me suis alors inscrite dans une célèbre école de journalisme. Et mon diplôme d’attachée de presse en poche… Me voici…

Vous allez découvrir que je suis spontanée, capricieuse, espiègle, malicieuse faut-il croire, rêveuse sûrement, contemplative absolument, timide beaucoup et agaçante semblerait-il, sans aucun doute, pour certains…

Ce sont assurément pour toutes ces raisons, qu’il vaut mieux que j’écrive, c’est encore là que je reste la plus mignonne… Quoique !

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