Les courses : enfer ou shopping ?

Publié le 7 juillet 2016 Catégorie : Chroniques

Que l’on soit un homme ou une femme, faire les commissions reste une corvée. Mais aujourd’hui dans une époque où le bien-être et le zen font foi, je me demande comment voir cette obligation. Entre enfer ou paradis ? Autrement dit : enfer ou shopping, pour garder une vision optimiste de la chose en version moi.

Quelque soi mon âge, j’ai toujours détesté ça ! En fait, c’est toujours une action qui prend du temps. Le samedi matin, par exemple, il faut s’extraire du lit pour y aller et pour y passer au moins 1h30 et le trajet… et croiser, par la même occasion, toutes ces mères de famille parfaites qui vous donnent l’impression d’être fatiguée et échevelée, qui plus est dans un endroit peu sympathique. Car la grande surface est un espace froid et bruyant. En plus, selon où vous habitez, vous ne choisissez pas l’enseigne. Vous allez au plus près.

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Dès l’arrivée, commence la bataille infernale. Généralement, vous suivez le parcours de la ménagère solide, entraînée aux combats de rue ou aux combats scolaires et familiaux : pain de mie, laitages, viandes, cafés et tisanes, pâtes, gâteaux et chocolat, boissons, eau et vous remontez par les aliments pour nos petits compagnons (non, pas les hommes, mais les chats, chiens, rongeurs et oiseaux), les produits de beauté puis d’entretien domestique (c’est presque pareil, à quelque chose près), et enfin les primeurs et surgelés…. Mais votre caddy dénonce systématiquement vos détestations et vos amours… Et tout le monde le voit… le caddy ! Et parfois c’est difficile à assumer !

Entre les produits bio avec ou sans label qui vous donnent bonne conscience, les étals appétissants de gâteries raffinées qui font grossir, et les produits un peu gênant du type protections périodiques, les laits pour le corps ou le visage qui trahissent votre âge (peaux matures et compagnie) ou les rasoirs féminins… Il y a tellement de choix que vous êtes obligées d’être bien vu dans les rayons, étant donné qu’on y reste longtemps, ou de prendre n’importe quel produit, qui bien sûr, ne concernera pas votre problème. Bref, soit vous prenez le risque de rencontrer Madame Benoist, votre voisine tirée à 4 épingles et agaçante, dans le rayon des crèmes antirides hyper nourrissantes qui comblent les crevasses qui commencent à vous rappeler que votre jeunesse s’éloigne, soit vous prenez n’importe quoi en passant, et vous vous retrouvez avec une crème contour des yeux pour les peaux jeunes ! Du coup…

Le pire n’étant qu’à venir ! Car après les vilaines petites humiliations, la jalousie qui vous taraude lorsque vous croisez les voisins du genre « merveilleuse petite famille » et les stratégies mises en place à l’improviste pour prendre et cacher le papier hygiénique sans qu’il se voie de trop dans le chariot, vous arrivez à la caisse ! Où bien sûr, il n’y a rien d’autre à faire qu’à… Observer les chariots des autres ! Ainsi l’avant-dernière épreuve de l’attente commence avec les épouvantables enfants hurlants et morveux des caddys de devant, et qui, pour notre malchance, ont des parents hyper permissifs qui les laissent s’égosiller ou des parents tyranniques et agressifs qui vont les gifler avec une réflexion stressante, même pour nous…

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Le dernier challenge des commissions est le montant, toujours exorbitant à nos yeux, que la caissière vous annonce ! De UN, vous aimeriez mieux que ce soit votre super copine qui annonce la somme, ça serait plus sympa ! Et de DEUX, quand personnellement j’entends la sanction, je convertis immédiatement la somme en jeans, sacs à mains ou chaussures, séances chez le coiffeur ou le psy, selon mon humeur du moment. J’ai alors l’impression qu’on va me couper la main lorsque je sors ma carte bancaire ou que je vais mourir foudroyée ou électrocutée. Sentiment que je ne ressens absolument pas quand je fais du shopping et que je passe en caisse. Alors oui, mes Louloutes et mes Loulous, l’enfer c’est quand je vois que j’aurais pu visiter 3 fois ma merveilleuse coiffeuse et qu’à la place de ces intenses moments privilégiés d’un bonheur inouï, je vois l’immense consommation des morfales avec qui je vis. Et la question que je me pose à ce moment très précis, c’est : Sont-ils obligés de consommer et d’engloutir tout ça ????

Pour résumer, j’ai choisi mon camp, Camarade : les courses c’est l’enfer !

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A propos de l’auteure

Fille d’un artisan-expert judiciaire, puis chef d’entreprise à mon tour, j’ai décidé de quitter le nid familial pour voler de mes propres ailes. J’ai alors œuvré dans le 1er groupe de presse français pendant 15 années. La filiale dans laquelle je travaillais a fermé ses portes après plus de 40 ans d’existence. D’un malheur est né un rêve. Je me suis alors inscrite dans une célèbre école de journalisme. Et mon diplôme d’attachée de presse en poche… Me voici…

Vous allez découvrir que je suis spontanée, capricieuse, espiègle, malicieuse faut-il croire, rêveuse sûrement, contemplative absolument, timide beaucoup et agaçante semblerait-il, sans aucun doute, pour certains…

Ce sont assurément pour toutes ces raisons, qu’il vaut mieux que j’écrive, c’est encore là que je reste la plus mignonne… Quoique !

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